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Category: Témoignages

Documentaire des paysages nourriciers pour le monde d’après…

Documentaire des paysages nourriciers pour le monde d’après…

Une enquête de Nicole PIGNIER avec la collaboration de Nicolas FAY

Piller la terre/Terre pour vivre n’est pas une fatalité. La recherche l’a montré depuis longtemps en portant judicieusement attention à ces multiples communautés qui, de par le monde, nous enseignent le respect du vivant. Au cœur de l’Occident aussi, à l’ombre de l’agro-industrie, des femmes et des hommes élèvent des paysages nourriciers. Le lien à l’autre, aux bêtes et aux plantes y émerge du soin de la terre/Terre. Notre habiter y pousse en semences paysannes. Saurons-nous entendre l’écho de ces paysan.ne.s et ainsi sortir de notre anesthésie ? Pour nous, Nicole Pignier, directrice de recherches en éco-sémiotique au sein du laboratoire Espaces Humains et Interactions Culturelles de l’Université de Limoges a mené une enquête en terres limousines haut-viennoises en Nouvelle-Aquitaine auprès de paysan.ne.s et actrices, acteurs du territoire qui, à contre-courant, laissent germer d’autres manières de faire société. Partons à la rencontre des paysages nourriciers avec Michel Cressac, Maire de Rancon qui réempaysanne sa commune en païs où il fait bon vivre, Paul-Emmanuel Loiret, enseignant-chercheur en Architecture à l’Ecole d’Architecture de Versailles qui trouve dans le Haut-Limousin un terrain inédit de recherche-action avec ses étudiant.e.s, Jean-Eric Fissot, paysan en polyculture-élevage à Veyrac qui cultive le bon sens paysan au près de son arbre, Marine Dupont,ex-infirmière, maraîchère pour qui le geste de soigner passe par celui de nourrir et de se nourrir, Sébastien Mahieuxe, Directeur de la Ferme de Villefavard, pour qui la culture culturelle pousse avec la culture de la terre/Terre, Daniel Jarrige, un habitant résistant qui coopère avec les paysan.ne.s, Sonia Babaudou, paysanne et formatrice au CFPPA du lycée agricole des Vaseix, Fiona Delahaie, doctorante en éco-sémiotique, Laurent Pénicaud et sa famille, paysan en polyculture élevage à Linards, qui transforme son blé paysan en farine produite et vendue sur sa ferme Terra Libra, Christophe Noisette, journaliste à Inf’OGM, spécialiste des semences, Régis de Tienda et sa fille Thiphaine, paysans en polycuture-élevage sur la commune de St-Yrieix-la Perche, producteurs des pâtes Lou Gabissou, mais aussi d’huiles végétales qui s’invitent jusqu’à la table de leur ferme-auberge.

Une association de protection de l’environnement n’est pas un lobby mais défend l’intérêt général.

Une association de protection de l’environnement n’est pas un lobby mais défend l’intérêt général.

FNE, PREMIER LOBBY DE FRANCE !

Vous l’avez sans doute vu passer mais selon « l’observatoire » publié par Smart Lobbying nous serions, France Nature Environnement, le « premier lobby » de France. Devant un illustre pollueur comme Total, mais également devant Sanofi ou Google. Si cette première position peut surprendre, elle est pourtant très simple à expliquer : l’observatoire s’appuie sur ce que nous avons déclaré à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Et nous ne pourrions être plus transparent, car nous avons déclaré la totalité de notre budget. Ainsi cette première place est trompeuse mais elle pose une juste question sur la portée et le sens de nos actions, ainsi que la façon dont certains cherchent à les amalgamer avec les pratiques et objectifs des vrais lobbies.


En effet, à France Nature Environnement, nous ne faisons pas de lobby comme pourrait le faire un représentant de « big pharma » ou un « big brother » du numérique, qui défend en 1er lieu des intérêts privés et économiques. Au contraire, notre mouvement est engagé sans but lucratif dans des démarches de plaidoyer, c’est-à-dire que notre action, l’action de notre mouvement regroupant des centaines de milliers de citoyens, est tournée vers l’intérêt général et reconnue d’utilité publique. Un plaidoyer dédié à un monde vivable et à la protection de l’environnement.


Ce plaidoyer s’exprime sous différentes formes. Par exemple, l’opération « Hérisson », initiée par FNE 25-90, dont l’objectif est de recenser les hérissons sur tout le territoire et de promouvoir l’animal comme mascotte de notre mouvement, comme emblème de la protection de la nature en France. Vous pouvez d’ailleurs rejoindre cette opération à nos côtés ! Ce plaidoyer, c’est aussi notre position sur la production et fabrication de textile préservant sols et ressources en eau.


Alors, nous vous félicitons, vous les « lobbyistes » naturalistes, juristes, éducateurs, militants ès protection de la nature et de l’environnement. Car si les chasseurs, en compétition avec certains agriculteurs, se targuent d’être les « premiers écologistes » de France il n’y a pas de raison pour que nous ne soyons pas le « premier lobby » de France… Non, sans blague, vraiment, réagissons vivement à chaque fois que nécessaire. Faisons remarquer les différences fondamentales qu’il y a entre nos actions de plaidoyer et le lobbying de celles et ceux que nous poussons à enfin créer dans le respect de tous ce monde vivable pour lequel nous nous engageons au quotidien !
 

Bien à vous,

Arnaud Schwartz, Président de FNE

Suite à l’édito du nouveau président de la Coordination Rurale 87 dans leur journal syndical, la Confédération paysanne 87 répond.

Suite à l’édito du nouveau président de la Coordination Rurale 87 dans leur journal syndical, la Confédération paysanne 87 répond.

C’est Philippe Babaudou, paysan à Saint Genest sur Roselle qui s’en charge ! Donner envie plutôt que faire peur … Prétendre défendre les paysans et appeler à les respecter tout en proférant en leur nom des menaces et des incitations à la haine est non seulement délirant mais ne s’inscrit dans aucune tradition ni paysanne ni syndicale de ce département. Ce ne sont que des propos contre productifs qui contribuent à décrédibiliser auprès de nos différents interlocuteurs institutionnels, politiques, voire professionnels ou simplement citoyens, la parole de tous les paysans. De plus, au delà de nos appartenances ou non appartenance syndicale, au delà même des visons politiques et des différents modèles agricoles portés par les uns et par les autres au cours de ces dernières années, jamais les revendications, la confrontation d’idées, le débat même rude, n’ont cédé la place à la vocifération et à l’insulte ! L’écolo, le fonctionnaire, le contrôleur, boucs émissaires faciles d’un monde agricole en crise et qui souffre. La crise c’est d’abord celle des revenus (absence de prix rémunérateurs, coûts de production élevés) qui frappe particulièrement et durablement le secteur de l’élevage bovin. Industriels de la viande en situation de monopole, mauvaise répartition des marges au sein des filières, accords de libre échange, PAC inadaptée, échec de la Loi EGALIM, baisse de la consommation ont plus de responsabilités dans ce marasme que les contrôleurs et les agents de l’administration. Sans remise en cause des logiques libérales des marchés agricoles, il ne pourra y avoir de démocratie alimentaire et de montée en gamme réussie. Un système qui fait croire par exemple aux producteurs de viande sud américains que leur développement passe par le marché européen et aux producteurs limousins qu’ils vont s’en sortir en exportant leur viande en Chine n’a pas de sens ! La crise c’est aussi le dérèglement du climat dont nous voyons bien les modifications. La répétition d’événements jusque là exceptionnels mettent en péril la pérennité de beaucoup de fermes toutes productions confondues. Est ce la faute des « écolos » ? Pas sûr ! Faut il se satisfaire d’un système ou chacun, à condition de le pouvoir, s’assurera contre les risques climatiques ? Ne faut il donc rien changer ? Faut il continuer à faire contre l’environnement plutôt que chercher à mieux faire avec ? Pourquoi vouloir aller vers des modèles agricoles (intensification, irrigation injustifiée, augmentation des charges, méthanisation de taille industrielle, etc.) qui trouvent leurs limites partout et conduisent à des aberrations ! Alors que nous ne représentons plus et c’est regrettable, à peine 2% de la population totale, que nous sommes même devenus minoritaires dans l’espace rural, la provocation et la confrontation systématique ne peuvent déboucher que sur des tensions dont nous n’avons pas besoin. Nous serons d’autant plus respectés que nous serons capables d’entrer dans un dialogue constructif avec les différentes composantes de la société et si celles ci se rendent compte de notre capacité à prendre en considération certaines de ses demandes. Bien sûr, ne nous privons pas d’expliquer qu’en rajoutant parfois des contraintes sur nos fermes alors que beaucoup souffrent d’une rentabilité insuffisante, ces demandes sont souvent ressenties comme contradictoires : il n’y aura pas de transition agricole et alimentaire sans une juste rémunération des paysans ! Le repli sur nous même serait le pire des réflexes Plus généralement c’est bien la responsabilité du système économique néo libéral qui est en cause. Les conséquences sont là : accroître la compétition de tous contre tous, renforcer l’individualisme, détruire les protections collectives et mutualisées, délocaliser les productions. Face à cela, le repli communautaire et la recherche de boucs émissaires sont des réponses faciles mais inquiétantes d’autant plus qu’elles sont encouragées voire légitimées par des organisations, des élus, des médias qui jouent avec le feu. La Confédération Paysanne ne se laissera pas entraîner sur ce terrain. Fort de notre diversité nous avons la prétention et peut être même plus que jamais la responsabilité de nous adresser à toutes les paysannes et à tous les paysans, à toutes celles et ceux qui dans la société souhaitent un changement de modèle agricole et aller vers une alimentation relocalisée et durable. Ces transitions n’auront pas lieu sans une juste rémunérations des paysans ni sans politiques publiques claires et ambitieuses. La Confédération Paysanne accompagne et défend toutes les paysannes et tous les paysans qui ont à faire face à des difficultés mais elle ne soutiendra pas n’importe quel projet agricole individuel ou départemental qui serait en contradiction avec cette agriculture paysanne qu’elle encourage. Ceux qui par exemple ont toujours faim de foncier au dépend de nouvelles installations sur de petites ou très petites surfaces, ceux qui s’engagent vers des systèmes industriels dans lesquels les paysans ne sont plus que des variables parmi d’autres, ceux qui retirent la vocation alimentaires à des dizaines d’hectares de sol agricoles pour y planter des panneaux photovoltaïques ou des cultures dédiées à des méthaniseurs industriels, non, ces projets là nous ne les soutiendrons pas. L’élevage est au cœur de l’agriculture de notre département et peut le rester à condition que l’on puisse en vivre décemment. Il ne doit pas être concurrent mais complémentaire d’autres activités agricoles à l’échelle d’un territoire. Il doit pouvoir s’insérer parfaitement à l’intérieur de systèmes polyvalents et diversifiés dont il viendra améliorer la fertilité. Enfin il doit renforcer sa capacité à stocker du carbone en maintenant une part importante de surface en prairie. Ce défi va nécessiter d’autres politiques agricoles et foncières, d’autres accompagnements techniques et plus de paysans. Ce défi c’est celui d’une agriculture qui cherche à faire envie plutôt qu’à faire peur. Oui ce défi là nous sommes prêts à l’accompagner et à le soutenir. Philippe Babaudou, paysan à Saint Genest sur Roselle.

http://confederationpaysanne.fr/index.php

https://www.facebook.com/confederationpaysannelimousin

Haine, ignorance, ineptie, mensonges, propos indignes, déclaration de guerre à la vie, à l’administration retrouvez l’édito de la coordination rurale ici. Comment peut-on encore en être à ce niveau de négation avec les alertes du GIEC, de l’IPBES, les rapports régionaux Acclimaterra, Ecobiose, etc… C’est grave qu’un représentant de l’agriculture en soit là.