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A vos radios : Sentinelles de la Nature sur Radio France !

A vos radios : Sentinelles de la Nature sur Radio France !

Vous l’avez sans doute déjà entendu : cette semaine, France Nature Environnement est à l’honneur sur Radio France.En effet, le programme Sentinelles de la Nature de France Nature Environnement a été sélectionné pour bénéficier de temps d’antenne gratuit dans le cadre du programme Transition en Commun de Radio France.Du 2 au 9 décembre, les deux spots publicitaires présentant Sentinelles de la Nature seront diffusés 75 fois sur les antennes de France Inter, France Info et France Bleu.
Sentinelles de la Nature est une application permettant à chacun et chacune d’entre nous de signaler des atteintes ou des initiatives favorables à l’environnement.Les signalements d’atteintes à l’environnement sont ensuite pris en charge, et si possible traités par l’une de nos 9000 associations partout en France, tandis que les initiatives favorables peuvent servir de source d’inspiration pour tous les amoureux et amoureuses de la Nature !Plus de 16 000 citoyens et citoyennes ont déjà rejoint Sentinelles de la Nature et plus de 7000 dossiers ont ainsi pu être traités. Ce succès, c’est le vôtre car c’est grâce à votre soutien et votre engagement que nous avons pu construire ce programme et continuer à le développer.
Pour écouter les spots publicitaires de France Nature Environnement rendez-vous ici et ici
Interpellation publique : Pour une société nourricière Désurbaniser la terre, réempaysanner les territoires

Interpellation publique : Pour une société nourricière Désurbaniser la terre, réempaysanner les territoires

Interpellation publique
Pour une société nourricière
Désurbaniser la terre, réempaysanner les territoires
Mardi 7 juin 2022, 13h-30 – 16h30, Maltais Rouge, Paris, XIème

Début avril 2022, le journal Libération publiait une tribune Habiter la terre, ménager la Terre. Signé par 36 chercheur.es et enseignant.es en sciences humaines et sociales, agronomie, sciences de l’écologie, études artistiques, architecture et philosophie, ce texte alertait sur les risques qu’encourt notre habiter de la terre en raison d’une même démesure qui simultanément touche les espaces de concentration urbaine et les espaces de l’industrialisation agricole, forestière. Nous interrogions le solutionnisme technologique aveugle et dispendieux, que l’on remarque même dans les préconisations du GIEC. Nous invitions à un habiter qui soit à la mesure de la terre/Terre, apte à retisser nos liens en ménageant les lieux. Nous invitions à une sobriété permettant de désartificialiser les sols pour ré-empaysager les territoires, de désurbaniser les terres pour ré-empaysanner la société, de fonder le post-urbain au lieu du post-humain. Cela plutôt que de toujours plus fragmenter par des aménagements à rebours du vivant.
Or, si les surexploitations agricoles ainsi que les surconcentrations urbaines relèvent du même contre-sens, force est de constater que villes et campagnes, urbain et rural, ne sont jamais saisis à l’aune de cette démesure, politiquement comme scientifiquement, alors même que souveraineté alimentaire et indépendance énergétique reviennent à l’avant-scène. En plus de menacer notre habiter, elle fragmente nos sociétés. Et cette fragmentation se lit même dans la géographie électorale, puisque, globalement, nombre de grandes villes votent de plus en plus à gauche et les campagnes demeurent majoritairement à droite. De telles partitions masquent en fait le rôle diffus et global d’une croissance productiviste mortifère qui nie nos liens et le soin à la Terre tout comme ceux des autres vivants, qui détruit nos capacités et désirs à payser un territoire, à en faire un pays habitable, apte à nourrir nos goûts, nos corps, le sens de notre existence. Il y a en fait nécessité première à bifurquer vers d’autres écologies organisatrices de la vie sociale ; celles de la sobriété, de l’autonomie, des paysages nourriciers qui prennent soin des lieux, les gestes d’habiter, où l’on porte attention aux liens de concrescence c’est-à-dire du croître avec l’autre, avec les autres vivants.
Pour ce faire, il faut redonner aux cultures leur base paysanne. Avec soin, elles travaillent tout à la fois les symboles, les gestes, les techniques à la mesure de la terre/Terre, élevant ainsi des paysages nourriciers où se réenvisagent l’habiter urbain à la juste taille tout comme l’habiter rural et ses cultures. Elles nous invitent à sortir de l’anesthésie, à ouvrir nos sensibilités, réveiller nos consciences, à œuvrer au bien-vivre et à la santé globale de tous les vivants, et ainsi à ne plus faire comme si l’on pouvait continuer à vivre dans une croissance mortifère. Toutes les données sont en fait désormais sans équivoque, des sciences humaines et sociales à l’agroécologie, de l’architecture aux champs de la culture : seuls des liens de la raison, sensibles et en conscience, mesurés et en responsabilité peuvent encore permettre d’affronter la réalité écologique, concrète, existentielle de la dévastation. L’exploitation, la dilapidation des « ressources » que sont les vivants et la terre/Terre vont de pair avec l’urbanisation généralisée. Pourquoi le nier ou tout au moins l’oublier ? Il est temps maintenant de réfléchir ensemble à comment désartificialiser les sols, désurbaniser la terre, c’est-à-dire à la fois réempaysager les territoires et ré-empaysanner les sociétés. Explorons les voies et pratiques en la matière, celles nourries d’énergie humaine, culturelle, sociale, sensible.
A l’origine d’enseignant.es – chercheur.es de différents horizons disciplinaires, cette après-midi de présentation et d’échanges veut interpeller les forces politiques et les médias sur de telles réalités, de telles nécessités. Pour inventer un nouveau lien entre urbanités et ruralités, il ne nous reste que tout au plus quelques années.

L’agro-industrie vole l’eau, SJE en lutte avec les autres associations

L’agro-industrie vole l’eau, SJE en lutte avec les autres associations

Dans les articles de Reporterre :
Contre l’agro-industrie, écolos et paysans endommagent une mégabassine
Guerre de l’eau : «La violence et l’illégalité se situent du côté de l’agro-industrie»
En Charente-Maritime, des mégabassines construites illégalement

et un autre article : https://lundi.am/Marais-poitevin-La-guerre-de-l-eau-est-declaree

Répondant à l’appel de la Confédération Paysanne, de la LPO, de Bassines Non Merci et des Soulèvements de la Terre, nous avons été quelques-uns (unes) de Haute-Vienne à nous déplacer à Mauzé sur le Mignon pour une journée festive de manifestation anti-bassines. La FNSEA, qui, tout comme le ministre DENORMANDIE, soutient ce mode de fonctionnement et d’accaparement de l’eau au profit de quelques-uns avait déclaré une manifestation le même jour dans le même secteur, ce qui permit au préfet de mettre des conditions strictes pour tenter de désamorcer notre rassemblement. Il n’en fut rien, et cela a même peut-être renforcé la détermination.
Toujours est-il que dès notre approche de Mauzé sur le Mignon, nous avons été arrêtés et contrôlés : permis de conduire et pièces d’identité. Pique-nique sur le champ de foire avec repas à prix libre puis prise de parole des différentes organisations participantes, ainsi que des paysans du marais vendéens ou de Notre Dame des Landes. Puis départ dans la « campagne », une campagne sans insectes, sans oiseaux, sans arbres et maintenant sans maïs puisqu’il a été récolté. Arrivés sous un pont de chemin de fer, nous fûmes bloqués par la gendarmerie qui avait installé des barrières à la sortie et se positionnait derrière. Mais la haie longeant le sentier présentait quelques ouvertures dans laquelle se sont engouffrés les « randonneurs -euses » ; puis il a fallu traverser un champ, un ruisseau à sec, un autre champ de maïs récolté pour arriver au bord d’un ruisseau que tout le monde a traversé en enlevant les chaussures et les chaussettes, sauf quelques camarades en collants qui se sont faites porter sur l’autre rive. Ce fut KOH-LANTA ou Fort-Boyard à Mauzé sur le Mignon.
La bassine était alors en vue à l’extrémité du champ. A un rythme soutenu, le regroupement se fit peu à peu au pied de la digue gardée par un cordon de gendarmes qui comprirent très vite que numériquement, leur situation était intenable. Sans heurts, nous avons alors pu pénétrer dans cette bassine condamnée à 5 reprises. Une fois arrivés au sommet de la digue, on a pu constater qu’alors que la sécheresse sévit, puisque le préfet a pris un arrêté sécheresse le 28 octobre dernier, cette bassine était aux 3/4 pleine. Il est alors clair que cette eau provient du pompage dans la nappe phréatique. La pompe utilisée a donc été démontée. Le revêtement du fond de la bassine (le « liner ») a été découpé au cutter pour la partie accessible et par endroits incendié. Aucun incident marquant n’est à signaler
La journée s’est achevée par des concerts à la salle des Fêtes ou sous chapiteau. Cette journée marque la détermination des opposants aux bassines, en dépit de la désinformation qui est faite à ce sujet.
Le ministre, comme la FNSEA nous expliquent qu’il s’agit de mettre en réserve une eau surabondante en hiver qui serait de toute façon perdue. Stupidité ou mensonge délibéré ? cette eau en « excédent » l’hiver contribue à remplir les nappes ; la pomper c’est hypothéquer l’avenir et préparer la prochaine sécheresse. Cette bassine, presque pleine au 6 novembre a-t-elle récupéré une goutte d’eau de pluie ? Deux-Sèvres Nature Environnement, initialement partenaire du protocole de construction des bassines, s’en est retiré le 4 novembre. Delphine Batho, député des Deux-Sèvres qui était présente à la signature du protocole vient d’adresser une lettre (PJ) à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, lui demandant de stopper les travaux.
Notre combat est vital pour l’ensemble de la population. C’est un combat idéologique. L’eau est un bien commun qui ne doit pas être privatisé au profit de quelques-uns. Nous ne cèderons pas.

NO BASSARAN !

Marche pour le climat à Limoges

Marche pour le climat à Limoges

Malgré la Covid, les confinements et le télétravail, 2020 a vu exploser les émissions de GES. Gageons que 2021 sera pire puisque nos dirigeants se félicitent d’une excellente « reprise de la croissance »

Et pourtant… le dernier rapport du GIEC, les analyses du Haut Conseil pour le Climat, l’alerte de l’ONU récemment, comme bien d’autres montrent qu’on est en passe de ne plus pouvoir maintenir le réchauffement climatique dans les limites des 1,5 degrés, voir des 2 degrés, pour lesquels les pays se sont engagés lors de la COP 21 en 2015.

Et c’est dramatique ! La hausse continue des températures ne fait qu’aggraver le dérèglement climatique et sa suite de catastrophes dites « naturelles » qui feront des milliers de morts.

La COP de Glasgow doit faire le point des engagements pris en 2015 et les remettre à jour puisque évidemment on est loin du compte. Or si on laisse les politiques et les entreprises les plus émettrices décider seuls, nous n’aurons que de belles déclarations sans suite… Alors, le 6 novembre, à Limoges comme partout dans le monde, montrons leur qu’on exige d’eux non plus des mots mais des actes ! et au plus vite !

Tous ensemble, rappelons-leur qu’ils ne sont rien sans nous ! Qu’on ne leur reconnaît pas le droit de nous conduire dans le mur qui sacrifierait les générations futures !

Tous à Limoges, le 6 novembre