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Category: Humeur verte

Bilan de l’été ….

Bilan de l’été ….

Bon alors voilà, nous y sommes, canicule, record de chaleur, la méditerranée à plus de 30°, sécheresse, méga feux, grêle destructrice, inondations dévastatrice, feu de forêt en Gironde (entre autres), glaciers fondus, banquise fondue, rivières à sec, catastrophes géantes, production agricole cramée, écroulement des montagnes, ici mais pourtant moins qu’ailleurs (CF Pakistan, Brésil, Chine, Californie, Australie etc…). Y-a-t-il besoin de rappeler tout ce qui se passe et qui montre oh combien il est urgent de changer de système de développement, de penser autrement notre façon de vivre, de produire notre alimentation et de cohabiter avec le vivant. Le GIEC nous alarme depuis plusieurs dizaines d’années, leur prévisions sont dépassées largement, c’est encore pire que le pire annoncé et pourtant, que faisons -nous ? La fête du camion à Saint Junien, autoriser le rallye Vienne Glane là franchement c’est à croire que tout le monde s’en fou….

Alors reprenons tous en cœur cette chanson

Interpellation publique : Pour une société nourricière Désurbaniser la terre, réempaysanner les territoires

Interpellation publique : Pour une société nourricière Désurbaniser la terre, réempaysanner les territoires

Interpellation publique
Pour une société nourricière
Désurbaniser la terre, réempaysanner les territoires
Mardi 7 juin 2022, 13h-30 – 16h30, Maltais Rouge, Paris, XIème

Début avril 2022, le journal Libération publiait une tribune Habiter la terre, ménager la Terre. Signé par 36 chercheur.es et enseignant.es en sciences humaines et sociales, agronomie, sciences de l’écologie, études artistiques, architecture et philosophie, ce texte alertait sur les risques qu’encourt notre habiter de la terre en raison d’une même démesure qui simultanément touche les espaces de concentration urbaine et les espaces de l’industrialisation agricole, forestière. Nous interrogions le solutionnisme technologique aveugle et dispendieux, que l’on remarque même dans les préconisations du GIEC. Nous invitions à un habiter qui soit à la mesure de la terre/Terre, apte à retisser nos liens en ménageant les lieux. Nous invitions à une sobriété permettant de désartificialiser les sols pour ré-empaysager les territoires, de désurbaniser les terres pour ré-empaysanner la société, de fonder le post-urbain au lieu du post-humain. Cela plutôt que de toujours plus fragmenter par des aménagements à rebours du vivant.
Or, si les surexploitations agricoles ainsi que les surconcentrations urbaines relèvent du même contre-sens, force est de constater que villes et campagnes, urbain et rural, ne sont jamais saisis à l’aune de cette démesure, politiquement comme scientifiquement, alors même que souveraineté alimentaire et indépendance énergétique reviennent à l’avant-scène. En plus de menacer notre habiter, elle fragmente nos sociétés. Et cette fragmentation se lit même dans la géographie électorale, puisque, globalement, nombre de grandes villes votent de plus en plus à gauche et les campagnes demeurent majoritairement à droite. De telles partitions masquent en fait le rôle diffus et global d’une croissance productiviste mortifère qui nie nos liens et le soin à la Terre tout comme ceux des autres vivants, qui détruit nos capacités et désirs à payser un territoire, à en faire un pays habitable, apte à nourrir nos goûts, nos corps, le sens de notre existence. Il y a en fait nécessité première à bifurquer vers d’autres écologies organisatrices de la vie sociale ; celles de la sobriété, de l’autonomie, des paysages nourriciers qui prennent soin des lieux, les gestes d’habiter, où l’on porte attention aux liens de concrescence c’est-à-dire du croître avec l’autre, avec les autres vivants.
Pour ce faire, il faut redonner aux cultures leur base paysanne. Avec soin, elles travaillent tout à la fois les symboles, les gestes, les techniques à la mesure de la terre/Terre, élevant ainsi des paysages nourriciers où se réenvisagent l’habiter urbain à la juste taille tout comme l’habiter rural et ses cultures. Elles nous invitent à sortir de l’anesthésie, à ouvrir nos sensibilités, réveiller nos consciences, à œuvrer au bien-vivre et à la santé globale de tous les vivants, et ainsi à ne plus faire comme si l’on pouvait continuer à vivre dans une croissance mortifère. Toutes les données sont en fait désormais sans équivoque, des sciences humaines et sociales à l’agroécologie, de l’architecture aux champs de la culture : seuls des liens de la raison, sensibles et en conscience, mesurés et en responsabilité peuvent encore permettre d’affronter la réalité écologique, concrète, existentielle de la dévastation. L’exploitation, la dilapidation des « ressources » que sont les vivants et la terre/Terre vont de pair avec l’urbanisation généralisée. Pourquoi le nier ou tout au moins l’oublier ? Il est temps maintenant de réfléchir ensemble à comment désartificialiser les sols, désurbaniser la terre, c’est-à-dire à la fois réempaysager les territoires et ré-empaysanner les sociétés. Explorons les voies et pratiques en la matière, celles nourries d’énergie humaine, culturelle, sociale, sensible.
A l’origine d’enseignant.es – chercheur.es de différents horizons disciplinaires, cette après-midi de présentation et d’échanges veut interpeller les forces politiques et les médias sur de telles réalités, de telles nécessités. Pour inventer un nouveau lien entre urbanités et ruralités, il ne nous reste que tout au plus quelques années.

Présentation de l’Oseille Citoyenne

Présentation de l’Oseille Citoyenne

L’Oseille Citoyenne est une association loi 1901 créée en début d’année 2019 par un groupe de citoyens venant pour l’essentiel de Saint Junien Environnement et Par ici la bonne soupe sur le territoire de la communauté de communes Porte Océane du Limousin. Le but de cette association est de constituer une cagnotte permettant d’attribuer des prêts d’honneur à taux zéro destinés à favoriser la création d’activités de proximité en rapport avec des besoins non satisfaits et avec des valeurs éthiques tels que maraichage bio, énergies renouvelables, commerce équitable, artisanat, culture.

Dans l’esprit de l’économie sociale et solidaire (ESS) et par son mode de fonctionnement associatif l’Oseille citoyenne est à la croisée du micro-crédit, du financement participatif et du capital-risque. Ainsi l’Oseille Citoyenne peut bénéficier de fonds de diverses provenances : dons, dons dédiés à un projet particulier, subventions, souscription avec ou sans droit de reprise provenant d’associations ou de citoyens, de revenus tirés d’un événement (conférence, ciné-débat) …

L ’Oseille Citoyenne en partenariat avec la CIGALES de saint Junien (l’Oseille active) a déjà soutenu sept projets pour un montant total de dix-neuf mille euros sur le territoire de la communauté de communes Porte Océane du Limousin ou de communes charentaises proches. Ces apports ont servi, entre autres, à financer l’achat de matériaux pour la transformation de bâtiment en auto construction, de matériel informatique, de machines spécifiques à une activité (capsuleuse, plumeuse) …

Au-delà d’un apport financier, l’Oseille Citoyenne est attachée à prodiguer un accompagnement des porteurs de projet, sur le montage du dossier, mais aussi sur la communication grâce à un effet réseau, la distribution des produits via une AMAP ou des commandes groupées. En cas de difficultés les modalités de remboursements peuvent-être modulées voire faire l’objet d’un moratoire afin d’aider le porteur de projet à les surmonter.

Si vous êtes intéressé pour participer à l’aventure de l’Oseille Citoyenne, vous pouvez soit apporter une partie de votre épargne selon les modalités qui vous conviennent, soit donner de votre temps et de votre expérience. Les adhésions se font par le biais d’un parrainage puis de la cooptation par la majorité des membres. A ce jour aucune cotisation n’est demandée. Les décisions se prennent de façon démocratique à la majorité des votants suivant le principe une personne une voix. Actuellement l’Oseille citoyenne compte dix-huit membres.

Merci de faire connaitre l’association auprès de votre entourage, des élus et de porteurs de projets. L’association est ouverte à toute personne ayant la volonté de démontrer qu’altruisme et générosité ne sont pas de vains mots mais des valeurs fortes qui apportent de la résilience à notre société.

A st Junien, le 3 février 2021

Le Président

Michel WOUTS Contact : mwouts@hotmail.fr ou 05.55.55.85.02

Statuts

Plaquette

Communiqué de presse inter associatif suite à l’édito haineux de la coordination rurale

Communiqué de presse inter associatif suite à l’édito haineux de la coordination rurale

Le syndicat agricole Coordination rurale a publié un éditorial de son président qui est une incitation à la haine et à la violence. Les termes utilisés font penser à une déclaration de guerre contre toutes les personnes émettant des critiques sur le modèle agricole défendu par ce syndicat et qui sont désignées comme des écologistes intégristes. Ces propos sont inadmissibles et ne peuvent qu’amener à des actes de plus en plus violents de la part de leurs adhérents .

Pire, cet éditorial fait l’apologie d’actes illégaux car portant atteinte à l’environnement. Il désigne également les fonctionnaires chargés de faire respecter la réglementation comme boucs émissaires des difficultés rencontrées par l’agriculture Française.

Ce syndicat lance une campagne d’affichage de slogans un peu partout sur le département alors que ces affichages sont soumis à une réglementation précise.

Face à cette publication de nombreuses associations ont été choquées et elles ont décidé de demander au Préfet de la Haute-Vienne de rappeler à l’ordre les dirigeants de ce syndicat. Elles ont également porté plainte contre l’affichage illégal le long des routes.

Les associations estiment que la création de la cellule Demeter, mise en place par le ministre de l’intérieur à la demande des syndicats agricoles majoritaires est comprise par certains agriculteurs comme un soutien implicite à toutes leurs actions quelle qu’elles soient.

Une non réponse des pouvoirs publics, en particulier sans soutien aux agents chargés des contrôles réglementaires, serait interprétée comme un accord de leur part sur les propos tenus dans cet éditorial.

Lettre au préfet des associations affiliées à France Nature Environnement

Lettre au préfet des autres associations locales

Suite à l’édito du nouveau président de la Coordination Rurale 87 dans leur journal syndical, la Confédération paysanne 87 répond.

Suite à l’édito du nouveau président de la Coordination Rurale 87 dans leur journal syndical, la Confédération paysanne 87 répond.

C’est Philippe Babaudou, paysan à Saint Genest sur Roselle qui s’en charge ! Donner envie plutôt que faire peur … Prétendre défendre les paysans et appeler à les respecter tout en proférant en leur nom des menaces et des incitations à la haine est non seulement délirant mais ne s’inscrit dans aucune tradition ni paysanne ni syndicale de ce département. Ce ne sont que des propos contre productifs qui contribuent à décrédibiliser auprès de nos différents interlocuteurs institutionnels, politiques, voire professionnels ou simplement citoyens, la parole de tous les paysans. De plus, au delà de nos appartenances ou non appartenance syndicale, au delà même des visons politiques et des différents modèles agricoles portés par les uns et par les autres au cours de ces dernières années, jamais les revendications, la confrontation d’idées, le débat même rude, n’ont cédé la place à la vocifération et à l’insulte ! L’écolo, le fonctionnaire, le contrôleur, boucs émissaires faciles d’un monde agricole en crise et qui souffre. La crise c’est d’abord celle des revenus (absence de prix rémunérateurs, coûts de production élevés) qui frappe particulièrement et durablement le secteur de l’élevage bovin. Industriels de la viande en situation de monopole, mauvaise répartition des marges au sein des filières, accords de libre échange, PAC inadaptée, échec de la Loi EGALIM, baisse de la consommation ont plus de responsabilités dans ce marasme que les contrôleurs et les agents de l’administration. Sans remise en cause des logiques libérales des marchés agricoles, il ne pourra y avoir de démocratie alimentaire et de montée en gamme réussie. Un système qui fait croire par exemple aux producteurs de viande sud américains que leur développement passe par le marché européen et aux producteurs limousins qu’ils vont s’en sortir en exportant leur viande en Chine n’a pas de sens ! La crise c’est aussi le dérèglement du climat dont nous voyons bien les modifications. La répétition d’événements jusque là exceptionnels mettent en péril la pérennité de beaucoup de fermes toutes productions confondues. Est ce la faute des « écolos » ? Pas sûr ! Faut il se satisfaire d’un système ou chacun, à condition de le pouvoir, s’assurera contre les risques climatiques ? Ne faut il donc rien changer ? Faut il continuer à faire contre l’environnement plutôt que chercher à mieux faire avec ? Pourquoi vouloir aller vers des modèles agricoles (intensification, irrigation injustifiée, augmentation des charges, méthanisation de taille industrielle, etc.) qui trouvent leurs limites partout et conduisent à des aberrations ! Alors que nous ne représentons plus et c’est regrettable, à peine 2% de la population totale, que nous sommes même devenus minoritaires dans l’espace rural, la provocation et la confrontation systématique ne peuvent déboucher que sur des tensions dont nous n’avons pas besoin. Nous serons d’autant plus respectés que nous serons capables d’entrer dans un dialogue constructif avec les différentes composantes de la société et si celles ci se rendent compte de notre capacité à prendre en considération certaines de ses demandes. Bien sûr, ne nous privons pas d’expliquer qu’en rajoutant parfois des contraintes sur nos fermes alors que beaucoup souffrent d’une rentabilité insuffisante, ces demandes sont souvent ressenties comme contradictoires : il n’y aura pas de transition agricole et alimentaire sans une juste rémunération des paysans ! Le repli sur nous même serait le pire des réflexes Plus généralement c’est bien la responsabilité du système économique néo libéral qui est en cause. Les conséquences sont là : accroître la compétition de tous contre tous, renforcer l’individualisme, détruire les protections collectives et mutualisées, délocaliser les productions. Face à cela, le repli communautaire et la recherche de boucs émissaires sont des réponses faciles mais inquiétantes d’autant plus qu’elles sont encouragées voire légitimées par des organisations, des élus, des médias qui jouent avec le feu. La Confédération Paysanne ne se laissera pas entraîner sur ce terrain. Fort de notre diversité nous avons la prétention et peut être même plus que jamais la responsabilité de nous adresser à toutes les paysannes et à tous les paysans, à toutes celles et ceux qui dans la société souhaitent un changement de modèle agricole et aller vers une alimentation relocalisée et durable. Ces transitions n’auront pas lieu sans une juste rémunérations des paysans ni sans politiques publiques claires et ambitieuses. La Confédération Paysanne accompagne et défend toutes les paysannes et tous les paysans qui ont à faire face à des difficultés mais elle ne soutiendra pas n’importe quel projet agricole individuel ou départemental qui serait en contradiction avec cette agriculture paysanne qu’elle encourage. Ceux qui par exemple ont toujours faim de foncier au dépend de nouvelles installations sur de petites ou très petites surfaces, ceux qui s’engagent vers des systèmes industriels dans lesquels les paysans ne sont plus que des variables parmi d’autres, ceux qui retirent la vocation alimentaires à des dizaines d’hectares de sol agricoles pour y planter des panneaux photovoltaïques ou des cultures dédiées à des méthaniseurs industriels, non, ces projets là nous ne les soutiendrons pas. L’élevage est au cœur de l’agriculture de notre département et peut le rester à condition que l’on puisse en vivre décemment. Il ne doit pas être concurrent mais complémentaire d’autres activités agricoles à l’échelle d’un territoire. Il doit pouvoir s’insérer parfaitement à l’intérieur de systèmes polyvalents et diversifiés dont il viendra améliorer la fertilité. Enfin il doit renforcer sa capacité à stocker du carbone en maintenant une part importante de surface en prairie. Ce défi va nécessiter d’autres politiques agricoles et foncières, d’autres accompagnements techniques et plus de paysans. Ce défi c’est celui d’une agriculture qui cherche à faire envie plutôt qu’à faire peur. Oui ce défi là nous sommes prêts à l’accompagner et à le soutenir. Philippe Babaudou, paysan à Saint Genest sur Roselle.

http://confederationpaysanne.fr/index.php

https://www.facebook.com/confederationpaysannelimousin

Haine, ignorance, ineptie, mensonges, propos indignes, déclaration de guerre à la vie, à l’administration retrouvez l’édito de la coordination rurale ici. Comment peut-on encore en être à ce niveau de négation avec les alertes du GIEC, de l’IPBES, les rapports régionaux Acclimaterra, Ecobiose, etc… C’est grave qu’un représentant de l’agriculture en soit là.