Opération Glyphotest : Les résultats
Tous contaminés ! Les Limousins sont eux-aussi intoxiqués au glyphosate
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Le Comité Glypho 87 animé par des membres des associations écologistes : Les Amis de la Terre, Limousin Nature Environnement, Nous voulons des coquelicots, Saint-Junien Environnement, Alternatiba…
soutenus par l’AMLP Alerte des Médecins sur les pesticides
a reçu les premiers résultats sa première session de don de « pisseurs (in)volontaires de glyphosate » effectuée à Limoges le 13 mai.
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Des milliers
de citoyen-ne-s à travers la France a déjà pratiqué des analyses d’urines pour
rechercher des traces de glyphosate, principal marqueur de notre ingestion
quotidienne de pesticides. Le glyphosate est une molécule de synthèse créée par
l’homme et impossible à trouver naturellement dans l’environnement et dont la
dose admise dans l’eau doit être inférieure à 0,1 microgramme/litre.
100 % des analyses ont été positives en Limousin preuve de la présence
des pesticides dans leur organisme.
Nous avions lancé un appel auquel des centaines de personnes ont répondu. La première session s’est déroulée à Limoges le lundi 13 mai, selon une procédure, très codifiée sous contrôle d’huissier pour envoyer les prélèvements à un laboratoire spécialisé (Biocheck de Leipzig, utilisé par Mme Élise Lucet dans son émission d’investigation sur France 2) chargé de détecter la présence de glyphosate.
Nous ne pouvons bien sûr communiquer les résultats individuels des 24 femmes et 28 hommes (urbains et ruraux de Haute-Vienne) qui ont fait le test, et à qui il avait été demandé de ne rien changer à leurs habitudes alimentaires et de vie. Mais nous pouvons dévoiler les données statistiques de teneur dans les urines de chacun, et les comparer à la réglementation qui autorise un taux maximal de 0,1 microgramme par litre dans l’eau potable pour qu’elle soit déclarée réglementaire.
– Tous les donneurs ont un taux au moins trois fois supérieur au taux maximal autorisé dans l’eau
– La moyenne générale est de 1,6 avec l’habituelle différence constatée ailleurs entre la population de femmes- moyenne à 1,37 – et d’hommes- moyenne à 1,86 -, due probablement aux différences de mode de vie (consommation de bière ou d’alcool, expositions diverses,…). Un couple d’urbains ayant par exemple le même mode de vie, mais des habitudes alimentaires différentes, a été mesuré à 0,7 pour la femme et 2,4 pour l’homme.
– Les fourchettes extrêmes sont 0,29 (3 fois la dose) et 3,6 (36 fois la dose)
– Ce qui est très préoccupant : la moyenne des donneurs testés présente ici un taux de 50 % supérieur à la moyenne des testés les plus récents de Toulouse, de Poitiers ou de l’Ariège, avec exactement le même protocole et le même laboratoire d’analyses.
Au vu de ces résultats il sera procédé à un dépôt de plainte auprès du TOI d’ici la fin du mois de juin qui sera l’objet d’un comuniqué de presse ultérieur.
Les premiers articles dans la presse :